Stop Arming Israel France publie la deuxième édition de son Guide des entreprises françaises d’armement complices d’Israël
- Dans la nouvelle édition de son Guide des entreprises françaises d’armement complices d’Israël, le collectif Stop Arming Israel France recense 44 entreprises françaises qui participent au commerce d’armement avec Israël
- Ce guide s’accompagne d’une cartographie interactive qui référence 277 implantations de ces entreprises partout en France
- Malgré les affirmations de Sébastien Lecornu, des dizaines d’entreprises françaises exportent des composants d’armes vers Israël
- Le commerce d’armement avec Israël ne s’arrête pas aux exportations directes : des importations, partenariats et coopérations diverses alimentent la machine de guerre israélienne
Alors que le génocide en Palestine se poursuit, qu’Israël multiplie les violations du cessez-le-feu avec des frappes sur Gaza et le Liban, que la colonisation continue sur l’ensemble du territoire palestinien, le collectif Stop Arming Israel France dévoile le résultat de plusieurs mois de recherche sur la participation d’entreprises françaises au commerce d’armement avec Israël.
En mars 2024, une première édition de notre Guide des entreprises françaises d’armement complices d’Israël recensait les liens de 10 entreprises avec le complexe militaro-industriel israélien. Aujourd’hui, ce sont 34 nouvelles entreprises qui font leur entrée dans cette nouvelle édition du Guide.
En parallèle de cette publication, Stop Arming Israel France met en ligne une mise à jour de sa Cartographie des entreprises françaises d’armement complices d’Israël. Cette carte interactive des implantations des entreprises référencées dans le Guide s’enrichit d’une centaine de nouveaux sites, et compte désormais 277 sites référencés.
Les principaux vendeurs d’armes français (Thales, Dassault, Airbus, Safran, MBDA…) sont concernés, mais c’est également le cas d’entreprises de taille intermédiaire, de PME et de startups inconnues du grand public.
De la PME à la multinationale : ces liens ne sont pas abstraits, ils sont systémiques.
Thales, MBDA, Safran, Airbus, mais aussi Radiall, Exxelia, Lynred, STMicroelectronics, G2Metrics, Lerity, Hensoldt, Cedrat Technologies… Les entreprises listées dans notre guide produisent toutes sortes de composants essentiels au fonctionnement d’armes létales : des capteurs infrarouge qui permettent aux armes de viser, des radars qui sont les yeux et les oreilles de drones de combat, des puces électroniques qui contrôlent des équipements militaires de pointe, des capteurs qui dirigent des missiles, des boîtiers hermétiques qui hébergent ces mêmes puces électroniques et capteurs, des blindages électromagnétiques sans lesquels ils ne peuvent pas fonctionner, des connecteurs électroniques spécialisés pour l’aéronautique et les équipements militaires, des systèmes de mesure, des logiciels ou des machines-outils qui rendent possible la production d’armes…
Les livraisons de matériel militaire offensif sont prouvées
Au cours des deux années écoulées, diverses enquêtes ont prouvé que, contrairement aux affirmations de Sébastien Lecornu, ancien ministre des armées et désormais premier ministre, la France a bien livré de façon régulière du matériel à usage militaire vers Israël.
- Des radars destinés à des drones de combat ont été livrés par la multinationale Thales depuis son usine de Laval.
- Des actuateurs, destinés aux mêmes drones israéliens, ont été livrés par la PME Sermat, depuis ses implantations à Nanterre et Chabris.
- Des roulements de chars ont été livrés par l’entreprise Timken depuis son usine de Colmar.
- Des tubes de canons ont été livrés par Aubert & Duval depuis son usine de Firminy.
- Des maillons de munitions ont été livrés par Eurolinks depuis son usine de Marseille.
Mais la complicité ne s’arrête pas aux ventes directes
Le commerce d’armement avec Israël est multiforme, et chacun des liens que les entreprises françaises entretiennent avec des entreprises israéliennes alimentent la machine de guerre.
- Ce sont des dizaines d’entreprises françaises qui travaillent avec des « distributeurs », des « agents » ou des intermédiaires pour vendre leurs produits en Israël.
- Ce sont des filiales d’entreprises françaises à l’étranger qui vendent du matériel à Israël, sans que celui-ci soit contrôlé ou comptabilisé par la France.
- Ce sont des partenariats de recherche entre le CEA, le CNES et des instituts de recherche ou des vendeurs d’armes israéliens, ou entre des entreprises françaises et israéliennes dans le cadre de projets financés par l’UE.
- Ce sont des entreprises françaises qui aident des entreprises israéliennes à importer en Europe leur matériel et leurs technologies militaires développées et testées sur les Palestinien·nes, légitimant ainsi les « partenaires » israéliens et en leur permettant d’engranger des profits.
Les faits sont là
Nos recherches sont basées sur des sources publiques, en libre accès, qu’il s’agisse des sites internet des entreprises concernées, de leurs brochures commerciales ou d’articles de presse. Alors que le gouvernement continue de prétendre que la France n’a rien à voir avec l’armement d’Israël, les faits sont là.
Si des recherches effectuées par des bénévoles non-spécialistes, sur la base de sources disponibles en libre accès révèlent des relations d’une telle étendue, il est certain que l’ampleur réelle du commerce d’armement entre la France et Israël est encore plus importante.
Chaque composant français dans une arme israélienne est une pièce de la mécanique génocidaire.
Chaque contrat, partenariat, coopération dans le domaine militaire, sécuritaire ou aérospatial entre une entreprise française et une entreprise israélienne est une complicité avérée.
Les ressources produites par le collectif Stop Arming Israel France sont disponibles en accès libre.
Les entreprises complices sont implantées partout en France.
Les travailleur·ses sur la chaîne d’approvisionnement des armes sont des milliers.
Nous pouvons tous·tes agir contre le commerce d’armement avec Israël, dès maintenant.
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