Livraisons d’armes à Israël : Un 2 octobre entre répression et détermination

  • Thales visé par un blocage cycliste
  • Répression féroce à Marseille
  • Rassemblement syndical interdit
  • Mobilisation spontanée à Roissy

Ce jeudi 2 octobre, tandis que les travailleur·ses de l’aéroport de Roissy s’organisaient pour tenter d’identifier et d’empêcher le chargement d’une cargaison de matériel militaire destiné à Israël prévue le soir même, les colères ont convergé dans la continuité du mouvement « bloquons tout », de la mobilisation intersyndicale et en réaction à l’interception des flottilles qui tentaient de briser le blocus de Gaza.

Au petit matin, une cinquantaine de personnes à vélo et à pied se sont rassemblées devant l’entrée du site de Thales à Gennevilliers, responsable de ventes de composants de drones à Israël, entravant la circulation et l’accès au site, pour dénoncer les complicités génocidaires de l’entreprise et sa participation à la course à l’armement.

Plus tard dans la journée, des activistes ont convergé vers l’usine Eurolinks à Marseille, qui a expédié à plusieurs reprises des cargaisons massives de composants de munitions à Israël. Après deux blocages réussis lors de précédentes journées de mobilisation, les forces de répression ont voulu briser un mouvement qui devenait trop dérangeant : un dispositif policier massif attendait les manifestant·es, les arrestations violentes se sont multipliées et plus de 100 personnes ont été interpellées et envoyées par bus entiers en détention dans des commissariats aux quatre coins du secteur.

Dans l’après-midi, les syndicats de travailleurs de l’aéroport, qui souhaitaient organiser un rassemblement le lendemain sur leur lieu de travail pour dénoncer les livraisons d’armes à Israël, ont été notifiés d’une interdiction préfectorale, associée à la menace d’une répression policière s’ils tentaient de maintenir leur mobilisation.

Alors que des rassemblements avaient lieu partout en France en solidarité avec les flottilles interceptées, face à la livraison imminente de la cargaison militaire destinée à Israël, une centaine de personnes ont répondu à un appel spontané à se rendre à l’aéroport de Roissy depuis le rassemblement place de la République. Déterminées à ne pas laisser la complicité continuer sans réagir, elles ont manifesté dans le hall de l’aéroport, puis, violemment repoussées par une police toujours aux ordres, ont continué jusque tard dans la nuit leur rassemblement à l’extérieur du terminal.

Nous ne savons pas à l’heure actuelle si la cargaison de composants d’armes a finalement pu être chargée sur le vol El Al à destination de Tel Aviv. Ce que nous savons, c’est que face à l’intensification de la dénonciation du commerce des armes avec Israël, et à l’union du mouvement de solidarité avec la Palestine et des travailleur·ses du transport aérien, les complices du génocide ont tremblé et ont tenté de faire taire la contestation.

Ni les violences policières, ni les arrestations massives, ni les interdictions de rassemblements syndicaux ne nous empêcheront de continuer de nous mobiliser !

Amplifions nos actions contre le commerce des armes avec Israël et continuons de renforcer nos liens avec les travailleur·ses pour briser la chaîne d’approvisionnement du génocide !


Publié

dans

, ,

par